Création de groupes Sophrologie sur le théme « Gestion du stress et de la charge mentale. Apprendre à lâcher prise » – Début du parcours en 10 séances mi-octobre 2024 au Plessis Robinson

Pour que l’enfant naisse

Publié le 26.07.2024

Se préparer à adopter
Se préparer à l’adoption c’est avant tout, comme pour une grossesse naturelle, se préparer à devenir mère, père, à fonder une famille. Cet « avant l’enfant » est fait de rêveries et d’espoir.
Ce parcours est rendu difficile par sa longueur, ses complexités administratives mais aussi parce qu’il intervient souvent après d’autres parcours traumatiques qui  ont rendu impossible une parentalité biologique. C’est une histoire singulière qui résonne alors et qui mérite d’être entendue.
« Faire le deuil » de l’enfant biologique n’est pas toujours possible. Accepter que cela n’arrivera plus est toutefois essentiel pour créer une place singulière et différente à l’enfant adopté.  Ce renoncement est très individuel car il est nourri par notre propre histoire d’enfant d’abord, puis par notre parcours vers la parentalité. Ce ne sera pas le même chemin si cette adoption s’inscrit après un parcours de procréation médicalement assisté, dans le cadre d’un projet mono parental ou encore homo parental.
Ce travail psychologique permettra de soutenir ce désir profond d’enfant, d’accompagnerémotionnellement  les démarches d’agrément et surtout de favoriser la rencontre avec l’enfant à venir. Ce sera aussi la possibilité de s’interroger sur ses angoisses (serai-je à la hauteur ?), sur ses questions (faut-il adopter un bébé ou un enfant plus grand ? Faudra-t-il lui changer son prénom ?…).
 

Accueillir l’enfant adopté
L’enfant est enfin là !
Ce moment tant attendu bien que rempli de joie, peut-être source d’angoisse, d’anxiété, de questionnement tant les parents adoptifs veulent être sûrs de « bien faire ».
L’enfant adopté, même très jeune, a toujours une histoire avant l’adoption. Comment la prendre en compte sans pour cela en faire un obstacle à cette rencontre unique ?
Comment comprendre ces particularités pour donner du sens à ses propres réactions et à celles de son enfant, et ainsi mieux y répondre ?
Comment mettre la patience au cœur de cette nouvelle relation pour une adoption réciproque ?
Un travail psychothérapeutique peut aider à traverser ces étapes de questionnements naturels et étayer l’épanouissement de cet attachement réciproque.
 

Gérer les difficultés psychologiques de l’enfant adopté
Quel que soit son âge au moment de l’adoption, l’enfant a déjà une histoire qui constitue une part de son identité. Cette histoire a déjà connu une ou plusieurs ruptures dans des conditions difficiles à connaître. Au-delà des privations ou des maltraitances, les premières ruptures de cet enfants sont inscrites émotionnellement en lui et peuvent être mis en lien avec des comportements difficiles : troubles de l’attachement (trop fort ou apparente indifférence), reproduction d’habitudes anciennes incompréhensibles ou inadaptées, peur panique de l’abandon, agressivité, déprime…
Mais cette histoire ne détermine pas seule son avenir : l’enfant adopté en ayant survécu à ces difficultés précoces a largement prouvé son immense capacité de créativité et d’adaptation. C’est sur ce potentiel hors du commun que le travail psychothérapeutique avec l’enfant et les parents devra s’appuyer pour que l’enfant puisse retrouver une sécurité suffisante et une confiance en l’adulte jusque-là fragilisée.
Les symptômes de l’enfant sont une façon de proposer de mettre des mots sur cette histoire particulière, de répondre sereinement aux questions de l’adulte (que dire à cet enfant de son histoire ? quand lui dire ? dois-je lui dire ce qui a précéder notre désir d’adoption ? faut-il garder un lien avec son pays d’origine ? ) , et de se défaire en profondeur des sentiments de culpabilité qui nourrissent ces situations.